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17 Octobre 2014

Étude Demos : comment les responsables formation vont-ils évoluer?

Cette enquête reflète une photographie 360° du métier de responsable formation tout en caractérisant ses enjeux et ses attentes en termes d’évolution.

 

Demos a réalisé une enquête auprès de 107 responsables formation, mettant en lumière une fonction qui doit se réinventer à l’heure de la réforme de la formation professionnelle. Budgets, pratiques pédagogiques, objectifs stratégiques, etc. les enseignements de cette enquête sont vastes et permettent de tracer une esquisse de l’avenir du responsable formation. Éléments d’explication.

 

Stabilité des budgets formation

 

Sur les 3 dernières années, les moyens alloués par les entreprises à la formation sont relativement stables. Si 25% des budgets sont en progression, 40% restent constants et 25% enregistrent une baisse. Cela montre clairement que l’obligation de dépenses de formation présente dans la précédente loi (une entreprise doit investir 1,6% de sa masse salariale dans la formation) n’est pas ce qui pousse les entreprises à s’engager dans cette voie. « En allouant en moyenne entre 2,8% et 3,5% de leur masse salariale à la formation, les entreprises ne considèrent pas la formation comme une dépense, mais bien comme un investissement, ce qui cadre parfaitement avec l’esprit de la réforme de la formation professionnelle » explique Denis Reymond, directeur des pratiques de gestion et RH chez Demos.

 

Les attentes des responsables formation

 

Pour 75% des personnes interrogées, la principale attente des responsables formation porte sur le développement d’un outil de mesure de l’évaluation de la formation. Si, d’un point de vue humain, la caractérisation de l’efficacité des actions de formation est compliquée à mettre en œuvre, la réforme de la formation professionnelle apporte une réponse convaincante. La loi obligeant les entreprises à ce que chaque collaborateur bénéficie tous les 6 ans d’au moins une formation pour accéder à un développement professionnel, on constate un basculement vers une logique de résultats. Cet objectif inscrit dans le marbre de la loi devient en quelque sorte un étalon de mesure de l’efficacité des programmes de formation mis en place par l’entreprise.

 

Un autre chantier prioritaire pour les responsables formation (22,4% des sondés) est la numérisation des dispositifs de formation (y compris le présentiel). « Même si le secteur assiste à l’avènement des MOOC, des parties sérieuses, des vidéocasts et des formations via les réseaux sociaux d’entreprises, les sondés ne cèdent pas aux effets de mode. Leurs préoccupations concernent encore la manière dont ils peuvent inclure une culture digitale dans leurs différents dispositifs de formation », souligne Denis Reymond.

 

Pourquoi et comment doivent-ils évoluer?

 

Dans les 10 années à venir, les responsables formation estiment qu’ils doivent développer des compétences liées à l’évaluation des performances et des niveaux (pour 51,9 % des sondés), au suivi des évolutions professionnelles (41,7 %) et au reportage sur l’efficience du service rendu (36,1 %).

Ils ont également conscience de l’impact de la réforme de la formation professionnelle sur leurs métiers. Pour 50% d’entre eux, cet impact est considéré comme positif (contrairement à l’enquête 2013 où ils n’étaient que 25%).

Enfin, ils sont aujourd’hui 25% à consacrer plus de la moitié de leurs temps à des tâches administratives, ce qui peut avoir un impact négatif sur la perception des actions de formation par les autres collaborateurs de l’entreprise.

« Pour toutes ces raisons, les responsables formation doivent faire évoluer leur positionnement et chercher à faire reconnaître leur valeur ajoutée au sein de leur société. Dans cette optique, ils ont tout intérêt à consacrer un temps plus important à communiquer en interne autour de leurs actions! » explique Denis Reymond.

 

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