17 Octobre 2014
Poser des questions pendant l’entretien d’embauche, c’est bien. Mais encore faut-il poser les bonnes ! Voici un top 10 des pires questions posées par les candidats aux recruteurs.
Votre interlocuteur a grosso modo le même âge que vous, le même look, vous a offert un café… Bref, vous êtes tellement à l’aise que vous vous permettez de lui demander un service. Erreur. « Ce type de demande est déplacé !, réagit Fabrice Coudray, directeur de Robert Half a qui a été posée cette question. Vous êtes face à un recruteur que vous n’avez jamais vu avant. Il est donc malvenu de lui demander d’être compréhensif avec vous alors que vous passez un entretien. Il vous verra comme une personne qui manque de savoir-vivre, qui risque de nuire à l’image de marque de l’entreprise et qui manque de professionnalisme. »
« Rien de pire que de faire ressentir au recruteur que vous passez beaucoup d’entretiens en ce moment et qu’il n’est qu’un énième recruteur parmi les autres. Il en déduira alors que vous ne vous intéressez qu’au salaire ou à la distance domicile-travail », analyse Fabrice Coudray. Vous signalez aussi au recruteur que vous n’avez pas fait de recherches sur l’entreprise. Celui-ci comprendra que vous n’êtes pas attiré par les produits/services ou par les valeurs de l’entreprise.
Cette interrogation pose deux problèmes : d’abord, vous remettez en cause le travail accompli par les équipes internes (notamment celles responsables du site). Et puis, vous montrez votre manque de perspicacité. Le site n’est pas clair ? Qu’à cela ne tienne, vous auriez pu glaner des infos dans la presse économique ou professionnelle.
« Même si il est important pour le candidat en matière d’organisation, ce sujet est assez délicat. Cela peut démontrer une démotivation, voire un manque d’implication pour le poste », estime Audrey Brichant, cadre de la division assistanat de Walters People. Préférez une question du type « quelle organisation de travail est pratiquée au sein de votre structure ? ».
Cette question reflète votre intention de satisfaire vos besoins personnels : vous risquez de passer pour une personne peu flexible et avec qui on aurait du fil à retordre. Laissez plutôt le recruteur venir à vous avec des propositions et une fois en poste, vous vous arrangerez avec votre cadre.
C’est tentant de s’enquérir de son futur niveau de vie. Mais à moins que le recruteur ne vous demande vos prétentions salariales, patientez jusqu’au second entretien pour aborder le sujet.
Cette question tend à prouver un intérêt certain pour les avantages « maison » (primes 13e mois, CE …) et non pour la culture, ou le poste proposé. « Ces éléments sont en général abordés lors de la proposition salariale à l’issue du processus de recrutement. Mieux vaut attendre que le recruteur évoque directement la question », conseille Audrey Brichant.
Là, vous risquez de passer pour un tire flanc qui, même pas embauché, se soucie déjà de ses futures vacances ! « Cette interrogation, comme celle sur les jours RTT, est légitime au cours du troisième entretien, notamment celui avec l’équipe RH chargée de régler les questions logistiques. Lors des premiers contacts, le candidat doit se focaliser sur le poste à pourvoir et le challenge proposé », indique Romain Werlen, directeur senior comptabilité & finances du cabinet Page Personnel.
Cette question indique que vous vous souciez de la relation avec vos collègues. C'est une bonne chose. Mais à ce moment précis, souciez-vous avant tout de la relation, avec le recruteur ! « Avec ce genre de question, le recruteur risque de se demander comment étaient vos relations professionnelles précédentes : vous souciiez-vous de vos échanges avec vos collègues ou votre hiérarchie dans le but de « socialiser », ou pour votre emploi ? », questionne Fabrice Coudray. Le recruteur ne cherche pas une personne qui tiendra le « comité des fêtes du bureau ». Même s’il est agréable d’avoir des moments conviviaux au travail, il n’est pas question d’aborder ce sujet lors du recrutement.
Cette question peut démontrer une certaine impatience de la part du candidat en matière d’évolution. De nombreuses entreprises attendent de voir travailler les candidats et ainsi d’identifier leurs compétences avant de leur proposer des plans de carrière détaillés. « Si c'est le recruteur qui vous pose la question, dites que sur du long terme vous aimeriez travaillez sur un poste en particulier, mais que pour le moment vous souhaitez surtout parfaire ou développer vos compétences sur le poste proposé », recommande l’experte de Walters People.
Source: Cadremploi
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