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20 Février 2017

L’industrie de l’environnement : un segment influent de l’économie tant à l’échelle locale qu’internationale

L’industrie de l’environnement : un segment influent de l’économie tant à l’échelle locale qu’internationale

Le secteur d’activité économique de l’environnement est large et diversifié. Aussi, la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21/CMP11) s’étant tenue à Paris en décembre 2015 aura tôt fait de relever les préoccupations environnementales en raison de son accord historique. En effet, il s’agit du premier accord international sur le climat qui engage tous les États parties et non pas seulement les pays développés, comme c’était le cas avec le Protocole de Kyoto.

Au terme de l’évènement, le premier ministre du Québec a mentionné que la province y était reconnue comme un joueur de haut niveau. Ainsi, la COP21/CMP11 aura permis au Québec d’affirmer, sur la scène internationale, sa compétence en matière d’environnement à travers l’annonce de diverses mesures, dont certaines lui permettront de mettre à profit son expertise, notamment dans les domaines des technologies propres, de l’énergie et de l’adaptation aux impacts des changements climatiques.

Qui plus est, le renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation de ces derniers créent une synergie indissociable du développement durable. Aussi, la mise en œuvre des nouvelles stratégies ou politiques par les différents paliers de gouvernement (provincial, fédéral et international) constitue un défi de taille en termes de développement, d’attraction, d’intégration et de rétention de la main-d’œuvre dans le domaine de l’environnement.

La formation générale, professionnelle et technique constitue, dans cette optique, une composante stratégique du développement économique du Québec. La Stratégie gouvernementale de développement durable 2015-2020 aura des effets importants sur le développement de compétences :

Quant à l’éducation et à la formation, elles sont traitées dans plusieurs orientations relativement à des objectifs portant sur le développement des connaissances et des compétences en matière de développement durable et d’économie verte dans l’administration publique et dans la société, l’innovation en lien avec l’électrification des transports et l’efficacité énergétique ou encore le développement des technologies propres. Ces deux grands moyens de développement de la société sont donc abordés sous des angles de développement durable. Le développement de la connaissance et l’innovation s’appuient notamment sur la recherche effectuée dans les institutions universitaires, collégiales, sociales et publiques et dans les entreprises.

Extrait de la Stratégie 2015-2020 du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC)

La mise en action de ces stratégies et politiques augmentera la demande de services et de produits environnementaux et, par le fait même, le nombre de travailleurs qui y œuvrent. Les compétences recherchées seront de plus en plus diversifiées et nombreuses afin de répondre aux exigences environnementales et technologiques. Toutes les entreprises du Québec seront invitées à emboîter le pas et à adopter un management axé sur les principes du développement durable, créant ainsi une vision transversale de l’économie verte.

Fort de son expertise et de son savoir-faire de près de 20 ans, EnviroCompérences, le comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’environnement, partage le quotidien d’entreprises dans huit sous-secteurs. Les besoins en compétences et les enjeux identifiés pour demain sont nombreux. Ainsi, EnviroCompétences peut soutenir les orientations avant-gardistes du gouvernement du Québec sur le plan du développement durable et des changements climatiques. Le comité contribue activement à faire de cette industrie, une industrie incontournable, rayonnant au-delà de frontières du Québec.

Les enjeux reliés au développement durable et à l’environnement exigent que l’on analyse les problématiques sous un nouvel angle et que l’on recoure à des technologies innovatrices ainsi qu’à des solutions qui demandent des expertises très variées. Plus que jamais, il faudra s’assurer que les programmes de formation favorisent l’acquisition de nouvelles compétences et qu’ils sont disponibles et accessibles.

Il en va de même pour la formation continue : celle-ci devra répondre à des besoins constants, créés par l’usage de nouvelles technologies, solutions et méthodologies appliquées à l’environnement. Une formation en environnement adaptée et spécialisée peut permettre ultimement au Québec de contribuer à divers objectifs canadiens et nord-américains particulièrement en matière de changements climatiques et de réduction des gaz à effet de serre.

Au-delà du développement durable, de nouveaux concepts, tel celui de l’économie circulaire, font également leur apparition et occupent une place de plus en plus prépondérante au Québec. Une étude publiée en juin 2015 par l’Institut de l’économie circulaire en France estime que le potentiel de création d’emplois de ce secteur n’en est qu’à ses débuts. En effet, les produits plus durables, réutilisables et recyclables sont ceux qui mobilisent davantage de main-d’œuvre. Ces derniers incluent notamment l’approvisionnement durable, l’écoconception, la consommation responsable, la prolongation de la durée de vie des produits, le recyclage et la valorisation des matières résiduelles.

En définitive, en raison des phénomènes démographiques importants au Québec, tels que le vieillissement de la population et l’immigration, qui sont retenus comme des conditions déterminantes dans le choix et l’élaboration des actions, il serait aussi important de bien planifier celles-ci et les choix que nous faisons dans le développement de la main-d’œuvre pour répondre aux besoins présents et futurs.

« La recherche d’un développement durable s’appuie sur l’éducation et la formation continue. Non seulement s’agit-il de poursuivre les efforts dans l’enseignement du concept et des principes du développement durable, mais aussi de former la main-d’œuvre pour qu’elle puisse en relever les défis. » (Stratégie 2015-2020 du MDDELCC)

La filière environnementale et ses industries devront unir leurs efforts pour valoriser ce secteur et les entreprises qui la composent. Pour ce faire, elles devront orienter leurs stratégies et leurs actions de façon à être en mesure d’identifier les compétences du futur, en s’appuyant sur les technologies et l’innovation. Les défis de demain représenteront également des opportunités exceptionnelles pour démontrer le dynamisme de cette belle industrie et pour faire valoir, auprès des instances gouvernementales, le statut d’employeur de choix de ce secteur d’activités économiques encore méconnu.

 Pour l'article complet: http://bit.ly/2m8dxpu