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24 Mai 2018

Quelles sont les qualités d’un bon patron ?

Quelles sont les qualités d’un bon patron ?

Comme pour n’importe quel poste au sein d’une entreprise, celle du patron nécessite des qualités particulières. Lesquelles ?

« Passer du statut de professionnel performant à celui de patron est un passage crucial, souligne Alain Gosselin, professeur titulaire en gestion des ressources humaines à HEC Montréal. C’est le changement de métier le plus important. C’est risqué, car on sort de sa zone de confort, mais en même temps, la première année où l’on occupe ce poste est la période où l’on se développe le plus. »


Aimer apprendre


Selon M. Gosselin, il faut être un bon apprenant, autrement dit, reconnaître qu’on ne peut tout faire parfaitement du premier coup et être prêt à s’améliorer. « La première année sera constamment composée de premières fois, comme animer sa première réunion, procéder à sa première embauche, effectuer sa première évaluation de performance. On expérimente le métier une bouchée à la fois », illustre l’expert en gestion et évaluation de la performance.
Un piège dans lequel le nouveau patron ne devrait pas tomber est celui d’être performant à tout prix. « Il veut démontrer à son employeur qu’il est bon en commençant, alors qu’il apprend un métier différent. Malheureusement, il n’est pas toujours bien accompagné pendant la transition. Lorsqu’une situation inédite se présente, c’est à lui d’aller vers de bons gestionnaires pour apprendre. Ça va réduire les erreurs potentielles », explique le professeur titulaire à HEC Montréal.


Demeurer réaliste


Alain Gosselin observe que certains employés se comportent comme des gérants d’estrade, mais une fois qu’ils deviennent patrons, ils avouent être surpris par la complexité de la tâche. « Ils doivent apprendre à être réalistes et posséder une certaine intelligence émotionnelle, pour savoir gérer toutes sortes de personnes », conclut-il.


DIRIGER UNE ÉQUIPE POUR GAGNER LA PARTIE

Un bon patron peut se comparer à un bon coach d’équipe, qui fera tout pour que ses joueurs soient gonflés à bloc et performants sur le terrain, de manière à ce qu’ils gagnent la partie. Bref, le coach doit s’arranger pour que les points soient en leur faveur et que leur adversaire morde la poussière, sans toutefois avoir à chausser des patins et aller sur la glace, puisque ce n’est pas son rôle.
« Il doit s’assurer de mettre en place des conditions favorables pour que l’équipe soit victorieuse. C’est au coach d’élaborer différentes stratégies éprouvées auprès de ses joueurs, que ce soit de la rétroaction constructive ou de la reconnaissance. Le coach doit prendre le temps de les encourager, ça fait partie du processus », illustre Alain Gosselin, professeur titulaire en gestion des ressources humaines à HEC Montréal.

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