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18 Octobre 2012

Nos voisins les Français disent...


Parallèlement à la transformation de son cœur de métier, la fonction ressources humaines a acquis une position centrale dans les relations avec les parties prenantes de l'entreprise. Plus souvent associée à l'exercice du pouvoir, elle est aujourd'hui influente et donc attirante.


D'après les conclusions du 5e baromètre RH ESSCA / BODET* qui porte sur des entreprises de moins de 2 000 salariés, la fonction ressources humaines a subi des transformations notables ces dernières années, notamment du fait de deux facteurs : l'évolution des législations sur le travail et la montée des attentes personnalisées. A l'inverse, le profil démographique des RH ne connaît aucun véritable bouleversement : il est toujours caractérisé par la jeunesse (45 % ont moins de 40 ans), la féminisation (63 %) et le niveau élevé de formation (44 % de bac +5).

Accroître le capital humain


Au vu du contexte économique actuel, les responsables RH se recentrent sur la cohérence interne de leur activité. Ainsi, attirer et retenir les meilleurs éléments tout en maintenant un bon climat social arrivent aujourd'hui en tête des préoccupations. Le gestionnaire des contrats de travail et le gardien des règlements est donc de plus en plus un responsable attentif à l'accroissement du capital humain. Cette évolution laisse augurer une progression de la dimension psychosociologique du management des ressources humaines. Comme le souligne Maurice Thévenet dans « Les fausses évidences des RH » (Eyrolles, Editions d'Organisation, 2011) : « La crise exige des politiques managériales d'implication et d'innovation qui remettent la personne au cœur du fonctionnement des organisations. » La gestion des compétences, la formation, la gestion du climat social et la communication interne, sont donc logiquement les missions privilégiées par les répondants. Elles le sont au détriment des contraintes sociétales comme la promotion de la diversité ou l'environnement qui se trouvent reléguées au second plan. Le vieillissement de la population ne semble pas non plus inquiéter les RH, en dépit de la mise en application de la réforme des retraites.


Au cœur du pouvoir


Aujourd'hui, le rôle de pivot des ressources humaines dans la politique de l'entreprise se trouve reconnu par une participation quasi générale des DRH au comité de direction (92 %) et une présence forte des RRH (68 %). Au premier trimestre 2012, 78 % des premiers et 42 % des seconds pensent disposer d'un réel pouvoir de décision au sien de leur entreprise. Egalement, près de 80 % d'entre eux ont le sentiment de mettre en œuvre une conduite des effectifs en accord avec la politique de leur entreprise. Cette association aux prérogatives entrepreneuriales, renforcée par la qualité de leurs relations avec les principales parties prenantes internes, génère une incontestable satisfaction à l'égard de leur métier.


La primauté de la reconnaissance


Stimulés par la recomposition de leur fonction et les gains en influence qu'ils enregistrent, les responsables RH expriment rarement l'intention de quitter leur poste dans l'année à venir (9 %). Si l'intention de démission chute en 2012, on voit apparaître une très légère détérioration des relations avec les managers, les collaborateurs et l'équipe. Reflet sans doute des tensions générées par les difficultés de l'emploi. En outre, le salaire n'apparaît pas comme la principale cause d'insatisfaction. Pourtant le déséquilibre entre les hommes et les femmes est notable. Alors que ces dernières sont largement majoritaires aux postes concernés (63 %), elles gagnent en moyenne deux fois moins qu'un homme.


Romain Giry

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