21 Septembre 2011
Marie-Eve Shaffer
13 septembre 2011 04:05
Les entreprises communiquent de plus en plus leur position sur le développement durable et sur leur responsabilité sociale dans leur site internet. C'est ce qu'indique une étude réalisée au cours des cinq dernières années par deux chercheurs du groupe Durabilité et Communication et rendue publique, mardi.
Les portails internet d'une centaine de grandes entreprises canadiennes sont passés sous la loupe de la professeure associée de l'Université du Québec à Montréal, Solange Tremblay, et du professeur de l'Université de Sherbrooke, Jacques Baronet. En 2006, à peine 10% de ces entreprises, choisies à partir du classement Les Affaires 500, paru en 2006, présentaient une section sur leur site web. Cette proportion a grimpé à 70%, cinq ans plus tard.
«Plus les entreprises s'intéressent au développement durable, plus elles maîtrisent les notions qui y sont associées et plus elles facilitent l'accès à leur section [web sur le sujet]», a expliqué, mardi, Mme Tremblay, à l'occasion de l'inauguration du Centre d'étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté du Collège Rosemont.
La plus forte progression a eu lieu entre 2006 et 2008, ce qui laisse croire aux chercheurs qu'il existe un lien entre ce désir de communiquer des entreprises et l'adoption par le gouvernement du Québec de la Loi sur le développement durable.
Les entreprises dont le champ d'activité est lié aux ressources naturelles et aux finances sont celles qui démontrent le plus grand intérêt à communiquer via internet leur position sur le développement durable. En revanche, les sociétés de gestion ont créé très peu de page sur le sujet, sinon elles ont rendu leur accès difficile.
L'étude, qui se veut essentiellement quantitative, rapporte malgré tout que les entreprises n'ont pas la même compréhension du développement durable et de la responsabilité sociale. Environ 10% d'entre elles mentionnent dans leur section web sur le sujet leurs engagements philanthropiques et leurs politiques environnementales sans traiter des impacts environnementaux, sociaux ou économiques de leurs activités.
Les chercheurs comptent poursuivre leurs recherches pour explorer la qualité du discours de ces entreprises en matière de développement durable et de responsabilité sociale.
