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18 Avril 2018

Le secteur de l’environnement, une tonne de débouchés

Le secteur de l’environnement, une tonne de débouchés

Croissance, transformation, mutation et création : voici quatre mots qui résument le milieu de l’emploi dans le nouveau secteur de l’environnement. Dominique Dodier, CRIA, directrice générale d’EnviroCompétences, nous présente cette industrie qui emploie plus de 65 000 personnes au Québec.

« Les métiers de l’environnement sont extrêmement variés. On passe de postes nécessitant des postdoctorats à d’autres où les seules compétences minimales recherchées sont de savoir lire et écrire », dit Dominique Dodier.
 
EnviroCompétences recense ainsi trois catégories d’emploi en environnement : les postes ne nécessitant aucun diplôme et où les travailleurs reçoivent plutôt une formation grâce à un programme d’apprentissage en milieu de travail (PAMT), ceux exigeant un diplôme collégial et ceux dont les professionnels possèdent au moins une formation universitaire.
« Depuis plus de dix ans, tous présentent une croissance soutenue qui n’affiche aucun essoufflement », dit la directrice générale d’EnviroCompétences.
 

 Plus de technologie et de formation

Les postes d’hier ne sont toutefois pas ceux d’aujourd’hui, et surtout pas ceux de demain. Il y a plus de 20 ans, par exemple, le métier de technicien en assainissement des systèmes de ventilation n’existait pas. Il y a plus de cinq ans, le professionnel se déplaçait lui-même dans les conduites d’air pour les décontaminer. Aujourd’hui, il opère plutôt un robot qui se charge de la besogne manuelle.

« Cela représente bien l’évolution des métiers dans le secteur ; les professionnels doivent comprendre les mêmes notions théoriques, en plus de maîtriser un processus plus technologique », dit Dominique Dodier. S’ajoutent aussi toutes les récentes découvertes environnementales et technologiques !
Les emplois « verts » ne se confinent plus non plus au secteur à lui seul. « On parle aussi aujourd’hui d’emplois verdissants, dit la directrice générale. Des entreprises de tout milieu souhaitent améliorer leur consommation énergétique, réduire leur production de déchets ou procéder à des achats plus responsables : cela prend un spécialiste en interne. »


Les métiers de l’environnement en chiffres

Envie d’en savoir plus sur le marché de l’emploi en environnement ? Tour d’horizon.

-Un secteur à prédominance masculine
  • Proportion des postes occupés par les hommes : 70 %
  • Comparatif pour le reste du Québec : 42 %
-Les régions où on trouve le plus d’emplois en environnement
  • Montréal : 21,4 %
  • Montérégie : 14,9 %
  • Laurentides : 11,2 %
  • Capitale-Nationale : 10,0 %
-Un secteur de petits joueurs
  • 82,6 % des entreprises sont petites ou moyennes

Top 3 des catégories d’emploi où il y avait le plus d’embauches prévues

  •  Métier et soutien aux opérations : 40 %
  • Professionnels scientifiques : 21 %
  • Gestion et administration : 15 %

Top 6 des métiers en émergence, selon EnviroCompétences

  • Technicien en éolienne
  • Technicien en biométhanisation
  • Technicien ou ingénieur en bâtiments durables
  • Conseiller en consommation collaborative
  • Conseiller en marketing vert
  • Conseiller en écologie industrielle

Une pénurie de main-d’œuvre

  • 80 % des entreprises évoquent de la difficulté à recruter

-Top 5 des raisons invoquées (proportion des mentions)

  • Manque de candidats compétents : 75 %
  • Manque de candidats avec le diplôme requis : 32,5 %
  • Manque de valorisation des métiers du secteur de l’environnement : 27,5 %
  • Forte concurrence entre les employeurs : 26,3 %
  • Horaire atypique de travail : 25 %

Source : Enquête 2016 EnviroCompétences
 
Pour consulter l'article du Journal de Montréal, cliquez ici