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31 Mai 2018

Le monde du travail futur envisagé par pwc

Le monde du travail futur envisagé par pwc

A quoi ressemblera le monde du travail dans le futur ? Vaste question (un peu trop même). Celui-ci sera pour sûr impacté par les règles (normes sociales et éthiques, organisations managériales…) qui régiront le monde de demain.


Le “Red World” : un monde du travail où l’innovation est la norme, l’éthique en option

Il s’agit ici d’un scénario qui croise la tendance individualiste (contrat de travail personnalisé au sein de l’entreprise, obéissance inconditionnelle aux désirs des consommateurs en son dehors) avec la fragmentation des entreprises (déclin de la culture d’entreprise, turn-over très fréquent). Bref, un monde de freelances et d’entrepreneurs ! En matière de RH, les employés devront nécessairement être :
o Créatifs, car l’innovation est l’objectif numéro un ;
o Agiles, car la vitesse et l’organisation efficiente sont clefs ;
o Compétents, et les compétences clés devront être précises et techniques (pour bien déterminer la valeur ajoutée qu’ils produisent), avec un poids moindre des soft skills.
Les meilleurs modèles managériaux seront alors ceux du type « holacratie », « entreprise libérée », afin de laisser aux employés une marge de manœuvre.


Le “Green World” ou le corporatisme humanisé

Les grandes entreprises avec une forte conscience collective ? C’est pour PwC un scénario possible et crédible. Changements climatiques, sociaux, démographiques sont avec ferveur pris en considération par les grands groupes. Du côté RH, les horaires sont flexibles, le bien-être des employées est une fin et non un moyen au service de la productivité, les négociations avec la hiérarchie pour les promotions sont courantes et participent à la culture d’entreprise axée sur la bienveillance.


Le “Yellow World” : un monde du travail où la conscience sociale est déterminante

« L’humain », le « bien-être », mais aussi « l’emprunte carbone » doivent être pris en compte par la RH dans ce monde fragmenté mais animé par une conscience collective et éthique forte. Les innovations empêchent les grands groupes de maintenir leurs positions de monopole, tout d’abord parce que « small is beautiful » (plutôt l’image du petit entrepreneur responsable, du petit artisan que celle du grand groupe hiérarchique où l’homme n’est qu’un maillon dans une bureaucratie déshumanisée) et aussi parce que la RSE (responsabilité sociale des entreprises) prime sur le « prix faible à tout prix » ou sur le management par le stress.


Le “Blue World” : le corporatisme marié au libéralisme

Dans ce scénario, les géants de la tech, comme les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Microsoft) et les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) fusionnent entre eux, si bien que leur hégémonie dépasse celle des Etats. Ils partagent leurs données, et bloquent ainsi les nouveaux arrivants. Ainsi, le modèle de la start-up périclitera et celui de la grande entreprise renaîtra, mais cette fois à l’ère de l’IA et du big data. Ces derniers permettront de mesurer les performances et la productivité des employés (ceux-ci sacrifieront donc leurs informations privées pour compléter la base de données de département RH). Leur bonheur sera aussi mesuré pour prévoir le turn-over (ou le surmenage) et ainsi déterminer les personnes à risques. Dans ce monde du travail particulier, l’usage des drogues au travail est aussi répandu, toujours dans un objectif de performance.

Quatre mondes du travail comme quatre résultats possibles de l’affrontement des tendances parfois contradictoires à l’œuvre aujourd’hui (performance versus bien-être, éthique versus efficacité et moindre coût, start-up versus grande entreprise). Autant de tendances qu’il est important de prendre en compte pour savoir anticiper le monde de demain et d’adapter en conséquence son organisation managériale.

Pour consulter l'article de CHANGE THE WORK, cliquez ici