Retour aux nouvelles

9 Janvier 2015

Combien gagnerez-vous en 2015?

Dans l’ensemble du Canada, le salaire de base devrait grimper en moyenne de 3 %, selon l’enquête annuelle sur la planification de la rémunération de la firme-conseil Mercer. La routine quoi, puisque depuis les cinq dernières années, l’augmentation des salaires varie entre 3 % et 3,2 %.

Avec une prévision de 2,8 % en 2015, le Québec est un peu à la traîne, tout comme les Provinces maritimes. Mais avec 2,9 %, l’Ontario performe à peine mieux. Pour bonifier davantage votre chèque de paie, vous pourriez déménager en Alberta. Là-bas, les employeurs se montreront plus généreux, 3,2 %. Rien d’étonnant, puisque l’économie est dopée par le secteur de l’énergie. De plus, le faible taux de chômage dans cette province entraîne une pression plus forte pour de meilleurs salaires. De façon plus spécifique, les employés du secteur de l’énergie peuvent espérer voir gonfler leur rémunération de 3,7 % cette année.

Toutefois, il est peut-être plus prudent d’attendre encore un peu avant de quitter l’emploi que vous aimez pour en chercher un autre dans une entreprise du pétrole ou du gaz de l’Ouest canadien. En effet, les augmentations de salaire dans ce secteur s’essoufflent légèrement, avec 0,2 % de moins en 2015 que les 3,9 % de 2014. Et si on revient quelques années en arrière, l’écart est encore plus grand : en 2008, le secteur de l’énergie prévoyait accorder des hausses salariales de 6,1 %, selon l’enquête de Mercer de l’époque.

Si vous travaillez dans les secteurs du matériel de transport, des biens de consommation ou encore du commerce de gros et de détail, vous figurerez parmi les moins choyés avec des augmentations de 2,6 %, 2,7 % et 2,7 % respectivement. « Les employeurs ajustent le salaire selon leur capacité de payer et le niveau de concurrence nécessaire pour attirer des talents, explique Frédéric Bessette, conseiller principal en rémunération chez Mercer. Dans le commerce tout particulièrement, la main-d’œuvre est facilement disponible et les marges de profits sont serrées. C’est pourquoi ce secteur arrive toujours en queue de liste en matière de hausses salariales. » Pour son enquête, Mercer a joint 700 entreprises qui emploient plus de deux millions de personnes au pays.

Les meilleurs gagnent plus

 

Vous espériez décrocher plus que l’augmentation moyenne nationale de 3 % ? Restez optimiste, car cette statistique ne tient pas compte des particularités individuelles. Ainsi, si vous vous démarquez grâce à une performance supérieure à celle de vos collègues, vous serez rémunéré davantage. En effet, l’enquête révèle que les employeurs accorderont des augmentations de salaire de 5,2 % à leurs employés les plus performants. En revanche, ceux qui affichent un rendement inférieur aux attentes verront leur paie augmenter d’un mince 0,3 %.

 

« Le rendement est le facteur qui influence le plus les hausses salariales, souligne Frédéric Bessettte. Et c’est vrai aussi pour la rémunération variable. Si votre performance est très élevée et que celle de votre collègue est satisfaisante, vous pourriez toucher une prime de 50 % plus importante que lui. »

Comment vous comparez-vous ?

 

Pour vous aider à déterminer où vous vous situez sur le plan salarial par rapport aux gens qui occupent un poste similaire au vôtre, la firme Mercer fournit quelques données tirées de son enquête sur la rémunération des cadres supérieurs et du personnel de gestion et professionnel (la liste complète est en vente sur www.imercer.com). Ces salaires avaient cours le 1er avril 2014. Pour avoir une idée des salaires qui seront offerts au printemps 2015, vous pouvez ajouter 3 % aux montants présentés. Notons que la médiane représente le milieu du groupe : si par exemple elle est de 70 000 dollars pour un emploi donné, cela signifie qu’un nombre égal de personnes gagnent plus de 70 000 dollars ou moins que 70 000 dollars. La médiane procure un montant plus réaliste que la moyenne, car elle permet d’éviter les extrémités, qui peuvent brouiller les pistes.

Pour vous comparer, vous pouvez également consulter l’« Enquête sur la rémunération globale au Québec » de l’Institut de la statistique du Québec (www.stat.gouv.qc.ca). Les données ont été collectées en 2013, mais compte tenu des faibles augmentations octroyées depuis, les montants présentés sont encore fidèles à la réalité. Quelques exemples : directeur des communications (97 560 dollars), gestionnaire des systèmes informatiques (108 953 dollars), architectes (85 769 dollars), technicien en comptabilité (48 801 dollars).

Pour consulter l’article, cliquez ici