12 Février 2014
Aperçu des perspectives d’emploi et débouchés pour les diplômés du DEP Conduite de procédés de traitement de l’eau.
Le programme Conduite de procédés de traitement de l’eau est uniquement offert au Centre de formation professionnelle Paul-Gérin-Lajoie, à Vaudreuil-Dorion. La cinquantaine de diplômés de 2013 s’est partagé pas moins de 202 offres d’emploi et la cohorte de 2014 était déjà dans la mire des recruteurs en septembre dernier. «Des employeurs de Sept-Îles sont venus en avion pour annoncer leurs offres d’emploi aux futurs diplômés», raconte Jean-Paul Trudel, enseignant et chef de groupe.
Un exemple qui illustre à quel point les municipalités éloignées ont du mal à dénicher des candidats. «Certaines entreprises recrutent même outre-mer pour pourvoir leurs postes», renchérit Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’environnement.
Ce manque à gagner s’explique, entre autres, par l’entrée en vigueur en 2005 de l’article 44 du Règlement sur la qualité de l’eau potable. Depuis, le traitement de l’eau doit être effectué par du personnel certifié, comme les diplômés du DEP. Ce qui, combiné aux nombreux départs à la retraite et à l’ouverture de nouvelles stations de traitement de l’eau, stimule la demande, explique Jean-Paul Trudel.
Les usines de filtration d’eau potable fonctionnent à temps plein. En cas de pépin, les diplômés doivent donc être polyvalents et débrouillards pour éviter un arrêt des opérations. «S’il y a une panne électrique et que les génératrices ne partent pas automatiquement, il faut trouver la façon de les démarrer manuellement. Il est donc essentiel de connaître le fonctionnement de l’usine de A à Z», illustre Jean-Paul Trudel. Garder la tête froide est aussi primordial.
Minutie et rigueur sont tout aussi nécessaires, ajoute Dominique Dodier. «Lors de l’analyse des échantillons d’eau, il faut respecter les procédures à la lettre. C’est une question de santé publique.»
Se tenir à jour est un défi en soi, selon Jean-Paul Trudel. «Il y a beaucoup d’innovations dans notre domaine, tant sur le plan des procédés qu’en matière d’instrumentation ou d’automatisation. Mais comme il n’y a pas de formation continue obligatoire, il faut trouver des façons de s’informer, en suivant les activités de Réseau Environnement, par exemple.»
Avec l’expérience, les diplômés peuvent grimper les échelons et aspirer à des postes de gestion, comme celui de surintendant. Un diplôme universitaire, en administration par exemple, est toutefois un atout pour ce type de postes.
Statistiques
Comment interpréter l’information
Nombre de diplômés : | 43 |
Diplômés en emploi : | 87,5 % |
À temps plein : | 94,1 % |
En rapport avec la formation : | 93,8 % |
Aux études : | 8,3 % |
Taux de chômage : | 4,5 % |
Salaire hebdomadaire moyen : | 889 $ |
Source : La Relance au secondaire en formation professionnelle – 2012
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