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11 Août 2009

Les Canadiens se croient beaucoup plus verts qu’ils ne le sont réellement, notamment les Québécois…

 
« Les répondants montrent un intérêt sincère pour un mode de vie plus écologique, mais ils ne procèdent pas aux changements fondamentaux pour concrétiser leurs bonnes intentions », déclare Isabelle Perras, vice-président d'Optimum relations publiques, une division du Monde de Cossette. « L'écart vert déterminé représente une formidable occasion pour tous les intervenants qui fournissent aux citoyens les outils, les produits et les partenariats dont ils ont besoin pour satisfaire leur désir d'être plus respectueux de l'environnement au travail, chez eux et dans leurs loisirs. »

Dans le cas des Québécois, ils s'accordent un score plus vert que leurs actions réelles pour presque la totalité des catégories. Cependant, en « alimentation », ils passent véritablement de la parole aux actes alors qu'ils sont les plus nombreux au pays à utiliser des sacs en tissu réutilisables pour faire leur épicerie, ou encore à bouder les marques et les produits qui ne respectent pas l'environnement. En matière de compostage cependant, ils obtiennent la moins bonne performance à l'échelle nationale.

Faits saillants des constatations de l'étude
  • L'écart vert le plus important (40 p. 100) correspond aux transports et s'explique par le faible taux d'adoption des solutions de rechange comme les retraits de carbone, les transports en commun et les véhicules hybrides.
  • Les jeunes adultes sont les plus réalistes sur leurs pratiques en matière d'environnement. Ils se sont attribués les notes les plus basses en « autoperception » et démontrent l'écart vert le plus réduit de tous les groupes d'âge.
  • Les femmes ont plus de chances de tenir compte des considérations environnementales dans leurs achats au quotidien, mais une certification environnementale ne constitue pas toujours un élément décisif en faveur de produits plus écologiques.
  • Les Québécois ont plus de chances d'être influencés positivement par la certification écologique des produits emballés lorsque vient le temps d'acheter un produit
  • Les économies d'énergie au foyer réalisées grâce à des mesures économiques comme baisser les thermostats, changer les ampoules et acheter des appareils ménagers écoénergétiques sont populaires, mais peu de personnes ont pris des mesures de plus grande envergure et plus coûteuses comme l'installation d'énergie de remplacement à l'aide des techniques éolienne ou solaire.

Aussi surprenantes que ces données puissent paraître, l'écart vert réel pourrait même s'avérer encore plus grand que ce que les répondants ont indiqué. En effet, il existe également un écart entre ce que les répondants déclarent être leur comportement et les statistiques réelles d'un bout à l'autre du Canada. Par exemple, les Canadiens ont déclaré utiliser des contenants de boisson réutilisables plutôt que des jetables environ 80 p. 100 du temps. Cependant, Environnement Canada signale que les décharges reçoivent environ 65 millions de bouteilles en plastique vides chaque année où elles mettent jusqu'à mille ans avant de se décomposer.

« Les citoyens ont le pouvoir de transformer leur environnement, mais ils ont souvent besoin d'un « incitatif » au point de vente pour adopter de nouveaux comportements ou essayer de nouveaux produits », déclare Ersilia Serafini, PDG de Summerhill. « Les nombreuses années d'expérience que nous avons acquise avec la prestation de programmes environnementaux montrent que les Canadiens qui passent à l'action renforcent leurs convictions et réalisent à quel point il est simple de prendre un véritable engagement à l'égard de l'environnement. Nous devons rendre la tâche plus facile aux gens.»

Le sondage en ligne était auprès de 1 000 répondants répartis dans tout le Canada. Les participants devaient s'attribuer une note générale en matière de mode de vie écologique, et déclarer ensuite leurs comportements réels dans six différentes catégories pour créer l'indice canadien de l'écart vert.

L'indice canadien de l'écart vert est la première initiative conjointe entre Le Monde de Cossette et Summerhill. Les deux entreprises se sont consultées pour mettre au point un engagement environnemental et des stratégies de communication primés pour les compagnies figurant au Fortune 500, les principales ONG et les organismes du secteur public.