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28 Janvier 2016

Le DRH en 2016 : très sollicité mais trop peu reconnu

Le DRH en 2016 : très sollicité mais trop peu reconnu

Cette étude a été réalisée auprès de 155 DRH d’entreprises de 50 salariés et plus, du 16 au 22 décembre 2015. Son premier constat : 78% des professionnels se disent satisfaits de la reconnaissance qu’ils ont en interne. Une fonction RH enfin considérée à sa juste valeur ? Rien n’est moins sûr puisque, selon le rapporteur de l’étude chez Hudson, seulement 37% se déclarent tout à fait satisfaits par cette reconnaissance.

Un DRH « facilitateur des évolutions »

La première qualité dont doit disposer un DRH est l’adaptabilité, suivies par l’écoute (54 %), la vigilance (41 %), et la bienveillance (39 %).
Pour Hudson, c’est le signe que le DRH est directement concerné par la conduite du changement et qu’il intervient pour concilier réussite de l’entreprise et épanouissement des collaborateurs. Cette nécessité d’arbitrer entre « réalités économiques et sociales oblige le DRH à faire converger des objectifs parfois contradictoires » précise toutefois le rapporteur.

Les transformations en cours dans l’entreprise incitent le DRH à s’impliquer davantage dans la stratégie. Non seulement il doit intégrer et hiérarchiser les évolutions en cours, nombreuses et de plus en plus rapides, mais il est également le garant de la mise à niveau des ressources dont dispose l’entreprise. Selon le rapporteur, il devient un « facilitateur des évolutions ».

Le digital : un enjeu secondaire ?

La principale mission du DRH consiste à « préserver et faire grandir les ressources de l’entreprise » (64%) puis « partager la vision stratégique de l’entreprise » (63%) et « garantir la santé et sécurité de tous les collaborateurs » (63%). Pour parvenir à ces objectifs, «  les DRH entendent continuer à miser sur l’humain. Ainsi, pour 7 DRH sur 10, la responsabilisation des salariés sur leurs périmètres de compétences est le grand enjeu de 2016. L’amélioration de la qualité de vie au travail (64 %) et la transmission des savoirs (56 %) n’arrivent qu’après. »

Un élément intéressant dans l’étude est la faible importance accordée au digital (un enjeu pour 14% des répondants). « Ce n’est pas si étonnant. Le sujet du digital est surtout porté avec intensité par les consultants. Pour les professionnels RH, cela fait moins partie de leur quotidien. »

Le point de vue du DRH de l’année 2015

DRH du groupe Avril et élu « DRH de l’année 2015 », Philippe Lamblin estime que cette étude « montre à quel point la fonction RH doit mener de front des logiques de plus en plus éclectiques, de la gestion des individus et des compétences à l’amélioration de la qualité de vie au travail, en passant par le développement de la citoyenneté de l’entreprise ou encore son adaptation à l’évolution des cadres réglementaires. »

Et de délivrer quelques conseils à ses confrères : « Un DRH doit non seulement épouser et accompagner les projets, mais aussi garantir leur authenticité. » Dans cette optique, il est primordial que le « DRH soit en contact régulier avec les collaborateurs et qu’il apporte dans chaque relation un supplément d’âme et d’enthousiasme. »

Romain Giry

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