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10 Juin 2013

Environnement : l’emploi croît à vue d’œil!

Fort de ses ressources naturelles, notamment celles de son sous-sol, le Québec est un terreau fertile pour la création de technologies et d’expertises axées sur le développement durable. Encore cette année, la croissance de l’emploi en environnement est soutenue. Si seulement la relève était au rendez-vous!

Le secteur de l’environnement connaît une forte croissance. En 2012, on y comptait 9 % plus d’emplois qu’en 2011. Selon Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’environnement, cette poussée devrait se maintenir, notamment grâce au Plan Nord qui sollicitera beaucoup de travailleurs spécialisés en environnement. Par exemple, des techniciens en assainissement de l’eau et en environnement sont déjà demandés par les compagnies minières, où ils veillent au traitement des eaux usées.

«Avec le peu de diplômés dans le secteur, il faut même s’attendre à une pénurie de main-d’œuvre», croit Dominique Dodier. Le besoin de travailleurs est d’autant plus criant que l’intérêt des organisations pour l’environnement n’est pas près de s’amoindrir, dit Stéphanie Myre, présidente de Réseau Environnement, un organisme sans but lucratif qui regroupe des centaines de spécialistes de l’industrie. «Devant la tendance mondiale, les entreprises qui souhaitent faire des affaires à l’étranger devront de plus en plus prendre le virage vert», soutient-elle, en précisant que les normes internationales sont de plus en plus sévères.

Le contexte réglementaire et législatif (plus restrictif qu’autrefois) favorise le dynamisme de plusieurs sous-secteurs. C’est notamment le cas de l’écomobilité (voitures électriques, biocarburants, etc.), de l’efficacité énergétique, du traitement des sols et de l’énergie éolienne.

Si le secteur de l’environnement est relativement jeune, le vieillissement de la main-d’œuvre s’y fait tout de même sentir. Au Québec, l’âge moyen des travailleurs est de 45 ans, selon les estimations de Dominique Dodier. Au Canada, 100 000 travailleurs de l’environnement (soit 14 % des effectifs) atteindront l’âge de la retraite d’ici 2020, d’après ECO Canada, un organisme fédéral de ressources humaines en environnement. Or, les jeunes témoignent bien peu d’intérêt à l’égard des métiers de l’environnement, qui demeurent mal connus.

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